• * ALEXANDRE JOLIEN-BORIS CYRULNIK

     

     

    * ALEXANDRE JOLIEN-BORIS  CYRULNIK* ALEXANDRE JOLIEN-BORIS  CYRULNIK

    Alexandre Jollien et Boris Cyrulnik

     

     

    KTO Publiée le 3 nov. 2012

    Émission de haut vol avec la rencontre entre deux personnalités intellectuelles atypiques et intimement marquées du sceau de l'espérance. « Père de famille, personne handicapée et écrivain », c'est ainsi que se définit Alexandre Jollien. Atteint d'une infirmité motrice cérébrale dès la naissance, il a suivi un parcours du combattant pour suivre une scolarité normale. Tout d'abord porté vers des études de commerce, il découvre la philosophie par hasard dans une librairie en s'arrêtant net sur un livre de Platon. C'est alors une révélation. Selon lui, « la philosophie tient essentiellement de l'exercice spirituel, d'un art de vivre ». Il vient de publier son « Petit Traité de l'abandon » au Seuil, un viatique pour accompagner les hauts et les bas de l'existence. Chantre de l'anti-psychanalyse freudienne, et inventeur du concept de « résilience », Boris Cyrulnik dépasse les frontières du déterminisme et défend l'idée qu'on peut renaître de toute souffrance. Né dans une famille d'immigrés juifs d'Europe Centrale et Orientale arrivés en France dans les années 30, il a d'ailleurs échappé de justesse à une rafle lors de la seconde guerre mondiale, ce qui lui donnera la vocation de psychiatre. Il vient de publier « Sauve-toi la vie t'appelle » chez Odile Jacob.
    Emission du 03/11/2012

     

     

    * ALEXANDRE JOLIEN-BORIS  CYRULNIK

     

     

    ALEXANDRE JOLLIEN

     

     

     

    Naissance de vocations

     

    C’est à Sierre que je pousse mes premiers cris le 26 novembre de l’an de grâce 1975. De 3 à 20 ans, je vis dans une institution spécialisée pour personnes handicapées dans cette ville. A trop vouloir bouger dans le sein maternel, je m’enroule en effet par trois fois le cordon ombilical autour du cou ce qui provoque, au passage, quelques « dégâts ». S’en suit une infirmité motrice cérébrale.

     

    A l’institut, je découvre la joie de vivre de solides amitiés avec mes camarades et malgré le contexte, un brin délicat, je constate que la vie gagne toujours du terrain. Tout y est motif d’étonnement et d’émerveillement.  D’où peut-être très jeune, une vocation pour « les choses de l’esprit ».

     

    Le weekend, je rentre à la maison pour savourer la tendresse de ma mère Louiselle, l’humour de mon papa Norbert et le soutien bienveillant de mon frère Franck.

     

    Très tôt, la vie s’annonce sous le mode d’un parcours du combattant. C’est ainsi qu’à l’institut, je passe un à un les obstacles pour arriver à suivre une scolarité dite normale. Entre temps, j’apprends à l’âge de 8 ans à marcher. Mais la grande affaire est ailleurs.

     

     

     

    En 1993, je m’inscris dans une école de commerce pour « assurer mes arrières » et apprendre un métier. Par hasard, j’entre dans une librairie pour accompagner une fille et tombe sur un ouvrage sur Platon qui invite à vivre meilleur plutôt qu’à vivre mieux. La révélation est inouïe. Je sors de la librairie, le livre sous le bras et bientôt un projet naît : étudier la philosophie. Je rentre donc au Lycée au Collège de la Planta à Sion en 1997 qui m’ouvre les portes de l’Université de Fribourg où j’obtiens une licence en lettres au printemps 2004. Mon mémoire porte sur la thérapie de l’âme dans la Consolation de la Philosophie de Boèce. Juste avant, j’étudie le grec ancien au Trinity College de Dublin de 2001 à 2002.

     

    Parti pour y parfaire mon anglais, j’y rencontre Corine, elle aussi valaisanne, avec qui j’ai la joie de me marier et d’avoir trois enfants, Victorine, née le 30 octobre 2004, Augustin qui voit le jour le 31 mars 2006 et Céleste, née le 3 janvier 2011. Aujourd’hui, j’essaie de vivre à fond les trois vocations que m’a données l’existence : père de famille, personne handicapée et écrivain.

     

     

     

     

     

    * ALEXANDRE JOLIEN-BORIS  CYRULNIK

     

     

     Boris Cyrulnik

    né le 26 juillet 1937

    à Bordeaux est un médecin, éthologue, neurologue et psychiatre.

    Responsable d'un groupe de recherche en éthologie clinique à l'hôpital de Toulon et enseignant l'éthologie humaine à l'Université du Sud-Toulon-Var, Boris Cyrulnik est surtout connu pour avoir développé le concept de « résilience » (renaître de sa souffrance). Il apporta aussi des précisions au terme oxymoron, mais sa contribution à la science réside dans son engagement : Boris Cyrulnik voit d'abord l'éthologie comme " un carrefour de disciplines" (source : "Parole d'homme et mémoire de singe") Il est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.


     Boris Cyrulnik est né dans une famille juive où son père est ébéniste[1]. Durant l'Occupation, en 1943, à six ans et demi, il échappe à une rafle de la Gestapo, caché par une Bordelaise ; ses parents, eux, mourront en déportation[1]. Cette expérience personnelle traumatisante le poussera à devenir psychiatre[1]. Il sera élevé par une tante.



    • Lycée Jacques-Decour à Paris,
    • Faculté de médecine de Paris,
    • Institut de psychologie (certificat d'études spéciales en neuro-psychiatrie).



    • Interne en neurochirurgie à Paris (1967), en psychiatrie à Digne (1968-1971),
    • Neurologue à l'hôpital de Toulon-La-Seyne (1972-1991),
    • Chargé de cours à la Faculté de médecine de Marseille (1974-1994),
    • Chargé d'enseignement (éthologie clinique),
    • Directeur d'enseignement (depuis 1996) à la Faculté des lettres et sciences humaines de Toulon,
    • Président du Centre national de création et de diffusion culturelles de Châteauvallon (depuis 1998),
    • Président du Prix Annie et Charles Corrin sur la mémoire de la Shoah (depuis 2005).

    Boris Cyrulnik est une des 43 personnalités constituant la commission Attali sur les freins à la croissance, dirigée par Jacques Attali et installée le 30 août 2007 par Nicolas Sarkozy[2].







    (entre autres)

    • La plus belle histoire des animaux, Collectif, Seuil, 2006
    • Si les lions pouvaient parler, Essais sur la condition animale, sous la direction de Boris Cyrulnik, éd. Galllimard, coll. "Quarto", Paris, 1998, 1540 p., 80 doc.
    • Boris Cyrulnik, Instinct/Attachement, dans Dictionnaire de la sexualité humaine,200 notices par 122 co-auteurs, sous la direction de Philippe Brenot, éd. l'Esprit du Temps, coll. "Les Dictionnaires", Paris, 2004, 736 p. et Les objets de la psychiatrie, dictionnaire de concepts, 230 notices par 150 auteurs, sous la direction de Yves Pélicier, éd. l'Esprit du Temps, coll. "Les Dictionnaires", Paris, 1997, 650 p.
    • Boris Cyrulnik et Claude Seron (dir.), La résilience ou comment renaître de sa souffrance, éd. Fabert, coll. « Penser le monde de l'enfant », 2004 (ISBN 2907164805)



    * ALEXANDRE JOLIEN-BORIS  CYRULNIK



    • Résilience
    • Éthologie



    • Catherine Vincent, « Boris Cyrulnik. Bâtisseur d'espoir », Le Monde, 18 septembre 2008 (portrait)



    Voir aussi sur Wikiquote les citations «  Boris Cyrulnik ».

     



    1. ↑ a  b  c  "Entretien : Boris Cyrulnik, la confession", Le Point, 19 septembre 2008.
    2. ↑ LeJDD.fr, 30 août 2007 [1]
    3. ↑ Sciences et Avenir décembre 2008

     

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